dimanche 13 décembre 2020

On change de bivouac !

Beaucoup d'années passées et peu de nouvelles données !


On a fait notre bonhomme de chemin, Lou et moi. Beaucoup de voyages, pour se retrouver un équilibre, toutes les deux, sans Philippe.


Récemment est sorti un roman-graphique co-écrit avec le dessinateur Edmond Baudoin : La Traverse (édition L'Association, oct 2019). Je couche sur le papier mon amour pour la montagne et la solitude, l'expérience du voyage au long cours, et tant d'autres choses à travers les lignes.

Encore plus récemment, vient de sortir un film documentaire de Hervé Tiberghien, Dans les Pas de Lou: il montre la création d'un carnet de voyage lors de notre marche de 2 mois à travers le nord de l'Inde (Ladakh-Zanskar). Lou avait 13 ans et déjà un beau talent de carnettiste.

Dans les pas de Lou a été projeté en avant première au festival du Grand Bivouac (oct 2020), et le sera, entre autres aux festivals d'Autrans (en salle en 2021), de Lons le Saunier (RDV de l'aventure, mars 2021), de Saint Etienne (Curieux voyageurs, mars 2021), du Vigan (Là bas vu d'ici, aout 2021), Clermont Ferrand (Il faut aller voir, nov 2021).

Bande annonce :  https://youtu.be/_wlk7I6y0yA


LA SUITE DE NOTRE CHEMIN, MAINTENANT CELA SE PASSE SUR :


https://mariette-nodet.blogspot.com







mardi 14 janvier 2014

Mariette parle d'Envolée Belle sur France bleue

Émission Passion Montagne du 04/01/2014

 

(Ré)écouter l'émission (à partir de 12 minutes) en cliquant ICI

 

mardi 22 octobre 2013

Envolée belles, une histoire de vol bivouac


Livre épuisé


Petit concentré sur le vol bivouac en parapente, Envolées belles nous embarque avec passion dans des récits et réflexions autour de cette discipline magique. Ce livre n'est pas tout à fait comme les autres puisque son auteur est Philippe Nodet, amoureux sans concession de vol bivouac, disparu en janvier 2009. Grâce au travail de Mariette Nodet, on savoure 160 pages de bonheur, tirées de ses carnets de voyages ainsi que divers articles édités au fil de longues années de pratique. Un bel ouvrage plein d'émotion qui donne la furieuse envie, si ce n'est déjà fait, de glisser le duvet dans la sellette au prochain vol.



Aux origines d’Envolées belles

"Lorsque Philippe s’est tué le 30 janvier 2009, il avait le projet bien avancé d’écrire un livre sur le vol bivouac en parapente. La passion qu’il avait pour ce mode de découverte du monde devait se communiquer absolument après tant d’années de pratique.

En découvrant l’intimité de ses carnets de voyages, en relisant les divers écrits qu’il avait laissé ici et là, l’idée de mener ce projet coûte que coûte s’est imposé à moi.

Le travail fut de longue haleine, par manque de temps et d’énergie très souvent, mais je n’ai jamais perdu cette conviction que ce livre verrait le jour bientôt. Pour moi d’abord, comme un acte d’amour envers l’homme que j’aimerai toujours et que j’ai découvert plus profondément à la lecture de ses écrits personnels. Pour Lou assurément, qui se construit avec l’image d’un père qui s’efface, et qui aura le bonheur un peu plus grande de le re-connaître à travers ces lignes. Pour la famille, les amis, les parapentistes, les amoureux de voyage et de liberté ; non pas pour faire œuvre de mémoire, mais pour partager ce beau témoignage.

Je voudrais remercier tant de personnes qui m’ont encouragée et aidée dans cette entreprise ! Mais de manière toute particulière Anne-Lise Vacher Morazzani (www.azerty-ti.eu) pour la maquette, ainsi que Bruno Collard (blankonthemap.free.fr) pour les cartes et itinéraires."

Mariette
Envolées belles

Par Philippe et Mariette Nodet.
160 pages avec photos.



Entrevue exclusive autour du livre


Mariette a donné une "interview" sur le "Pourquoi" de ce livre.
A dévorer sur le site de "Blank on the map"

                                                                                                     Philippe

mercredi 2 octobre 2013

Les RDV d'Envolées belles  :


 - Le Festival du Grand Bivouac (73 - Albertville) les 19 et 20 octobre, et plus spécialement au stand librairie dans le salon du festival.

http://www.festival-autrans.com/fr/index.htm





- Le festival du film de montagne d'Autrans (38- Vercors) : samedi 7 décembre, autour de rencontres littéraires.

vendredi 30 août 2013

La Norvège


Douce remontée vers le nord de la Norvège

Juillet-août 2013, une fois la classe fermée et le livre Envolées belles bouclé, nous accompagnons Anne-Lise vers le nord de la Norvège. Elle doit laisser leur van et une remorque à Tromso. Pendant ce temps Sébastien est entrain de tenter le pari fou d’une traversée du pôle nord à la voile, et il devrait arriver à Tromso début octobre, puis redescendre son petit bijou de catamaran-maison par la route. Nous sommes 4 bouts de femmes, deux artistes en herbe Anouk et Lou, et deux super-mamans, Anne-Lise et moi. Quel bonheur de retrouver la Norvège, de parler le norvégien, et de s’imprégner à nouveau des paysages uniques de cette terre d’eau et de montagnes. 
Un peu d’intérieur jusque Trondheim, puis le long de la côte, suivi des Lofoten, Vesteralen, et Senja avant l’exploration de Tromso et de ses îles, tout fut sublime surtout le grand nord !

Une semaine après avoir posé le van et être rentrées en avion, nous apprenons que Sébastien et son coéquipier Vincent ont déclenché la balise de détresse, alors qu’il se trouvaient à moins de 100 milles du pôle d’inacessibilité. 

Coincés par les glaces qui se sont reformées plus tôt que prévu sur les itinéraires où ils pensaient naviguer en eau libre, et le mauvais temps. Pour cette deuxième tentative, j’étais persuadée que Séb y arriverait, il avait tout pour cela. Un brise glace russe les a récupéré quelques jours plus tard…
15 ferries quand même, de magnifiques randonnées parfois aventureuses, de belles prises de pêche, des régalades de plage avec eau glacée, et quelques jours de pluie seulement. En dag skal vi go tilbake til Norge akkurat !

mercredi 5 septembre 2012

 
Au pays des icebergs


Juillet-août 2012. L’aventure change de visage grâce à nos amis marins et amoureux du grand nord, Sébastien et Anne-Lise. Cet été, direction sud-ouest du Groenland où nous les retrouvons sur la Vlimeuse qu’ils mènent depuis le Quebec via les côtes du Labrador. Ensemble, nous naviguerons vers la pointe sud dans un dédale de fjords immenses puis nous remonterons vers Ammasaliq avant de faire la traversée vers l’Islande. Sur le bateau, Sébastien, Anne-Lise et leur petite fille Anouk (3 ans), Dominique la propriétaire québecquoise et sa fille Evangéline (40 ans), Catherine la sœur d’Anne-Lise, et les deux inséparables Nodettes.

Ce qui nous a le plus marqué dans ce voyage est l’immersion totale dans la nature. Le long de ces côtes ultra sauvages, nous avons croisé moins de 5 villages isolés et… un ours polaire curieux, des baleines et cachalots, de nombreux phoques, ainsi que quelques oiseaux migrateurs ! Notre cabotage dans un décor de rêve fait d’Inlandsis se jetant dans la mer, d’icebergs tous plus étonnants les uns que les autres, et de montagnes magnifiques, a été de la pure contemplation. Merci les amis pour ce cadeau incroyable !


samedi 14 avril 2012

Rencontre avec le Wakhan Afghan

Mariette présentera le Samedi 28 avril 2012 à 20h deux films.

Rendez vous à la salle hors sac de
Saint hilaire du Touvet (à la station).

- Acclimatation : Deux mois de marche dans le Dolpo
(Népal) – 30 min.

- Au coeur du Corridor du Wakhan
(Tadjikistan – Afghanistan)– 45 min.

mardi 5 juillet 2011

Pamir, terre de lumière !
Je me souviens encore de sa visite. Christophe venait souvent boire un tchaï à la maison et cela se terminait toujours avec une immense carte dépliée sur le sol. Lors de cette visite en février 2011 (à peine rentrées du Népal), il m’avait proposé de l’accompagner dans le fameux corridor du Wakhan, en Afghanistan.
Juillet-août 2011 – Dushambe - Tadjikistan : nous retrouvons le pakistanais Alam Jan Dario, l’ami de Philippe et de Christophe depuis longtemps maintenant. 
Nous faisons route pour la frontière afghane à Ishkashim. Route et piste défoncées, entrée émouvante en Afghanistan quelques jours plus tard. Un univers à part. J’observe tout, car tout est sujet à réflexion, à étonnement, c’est un vrai bonheur même s’il n’est pas léger. Car il y a les femmes en burka, la pauvreté, les hommes armés ici et là, et des regards sur nous, incongrues dans cette petite ville où nous préparons notre expédition dans les locaux de l’ONG « Central Asia Institute » où travaille le frère de Alam. Trois jours de jeep sur un terrain horrible pour arriver au bout de la piste au village de Saradh, et nous rentrons dans un vrai paradis de montagnes arides et imposantes. Trois semaines de cheval, des cols à presque 5000 m et nous tombons sur l’immense vallée (4200 m) du
Et un jour, nous faisons demi-tour et quittons le Petit Pamir par l’itinéraire de la rivière : une sente vertigineuse par endroit où les chevaux ont le devoir d’avoir le pied sûr. Un chien pouilleux nous accompagne pour le plus grand bonheur de Lou. Nous sommes accompagnés d’un kirghize austère, et bientôt rejoints par deux wakhis qui nous suivrons jusque Sarhad. La frontière repassée à l’envers, nous profitons de la douceur de vie du Tadjikistan, nous explorons la vallée de Vanj où Philippe termina son vol bivouac en 2008.
Pamir, terre de lumière, nous aura profondément marquées.

 Petit Pamir, le bout du bout du corridor. Là vivent des nomades kirghizes. Lou fait l’attraction des enfants, mais ce peuple fier ne laisse pas beaucoup transparaître sa curiosité. Dans cette vallée reculée, ces nomades ne se sentent pas Afghan. Leur « commerce » se fait essentiellement avec le Pakistan, éloigné d’un col seulement, ou la Chine, au fond du corridor. De temps en temps un colporteur passe, et se fait payer en animaux. Nous irons presque jusqu’à la frontière chinoise avec nos chevaux.
J’ai d’abord pensé à de la pure folie, et puis je me suis souvenue de l’éclat spécial qui brillait dans les yeux de Philippe à son retour d’un vol bivouac au Tadjikistan, à deux pas de ce fameux corridor et du Petit Pamir. Philippe avait été contraint d’abandonner son aventure à la frontière afghane, et nous nous étions jurés tous les deux que nous irions un jour dans cette terre secrète et promise. 

Alors ses rêves m’ont aidé à franchir les peurs de l’inconnu. Lou venait avec moi, je n’imaginais pas l’aventure autrement qu’avec ce bout de Philippe à mes côtés. Christophe serait pour moi ce que Flemming fut pour Ella Maillard, un parfait compagnon de route qui respectait mes pensées secrètes et mes faiblesses. Ce voyage fut une vraie aventure, celle que l’on n’avait pas osé imaginer, celle qui nous cueille vierge de tout, celle qui nous surprend et nous déroute du début à la fin, celle qui nous marque une vie.

mercredi 2 février 2011

De Retour du Népal

Mariette et Lou sont de retour

"15 septembre 2010. Dunaï, Bas-Dolpo. Je suis à la porte du Haut-Dolpo, là où Philippe finit son vol bivouac en solitaire en 2007, poussé à stopper là son aventure népalaise en raison d’une météo trop difficile. Aujourd’hui, je suis seule avec Lou,..."

La suite du texte de Mariette en vous rendant sur le lien suivant /


mardi 10 août 2010

Avancer vers un but présent en soi mais encore inconnu…

Un an et demi que Philippe a percuté la falaise, nous rappelant que la pesanteur est cruelle. Vous avez peut-être lu les quelques lignes que j’ai couchées sur le papier dans un numéro d’Aérial, ce printemps 2010, elles concernaient la face aventurière de Philippe telle que je la cernais intimement au quotidien. A part cela, la vie se vit et ne se raconte pas…

Lou grandit étonnamment bien. Quant à moi, j’essaye aussi, à ma façon, de cheminer toujours vers l’avant. Cet automne, nous partons toutes les deux au Népal pour 4 mois et demi. Et je tenais à vous remercier tous, avant ce grand voyage, car chacun à votre manière, par vos mots, vos gestes si touchants, vous m’avez aidée sur ce chemin d’audace. Le blog ne sera pas actualisé durant notre aventure, car la plupart du temps nous serons en itinérance dans des zones où il n’y aura pas Internet. Au retour certainement, une relation, ambitieuse ou non (l’avenir le dira) pour vous partager ces instants !

A l’origine de notre projet, un vol bivouac solitaire de Philippe, en 2007, qui lui permettait de tracer un trait sur toute la partie du Népal occidental, et pouvoir rêver un jour d’avoir survolé l’ensemble de l’Himalaya. Il avait en effet défriché tout à l’Ouest le massif du Karakoram à de nombreuses reprises (Pakistan), plus au nord le Pamir (Tadjikistan), au centre la partie indienne de cette immense chaîne, à l’exception du Cachemire (zone trop dangereuse en raison d’une politique explosive). Il ne lui restait ensuite que la région du Népal oriental pour dresser une carte aérienne du « quartier », mais ceci était une autre paire de manche car le Népal oriental est plus soumis à la mousson et les périodes propices au vol très aléatoires. Mais surtout Philippe se laissait guider par de nouvelles inspirations qui pouvaient le mener autre part qu’en Asie centrale. Quoiqu’il en soit, le Népal était un lieu où nous avions décidé de nous rendre plusieurs mois pour vivre à trois, au rythme lent de la marche, l’expérience du nomadisme qui nous parle tant depuis toujours. Nous pensions à la Karnali, au Haut-Dolpo, au Mustang, autant de coins loin d’itinéraires trop fréquentés.

Ce 16 août, je pars seule avec Lou, le petit carnet de voyage de mon homme, quelques lectures (poésie surtout), une bonne pharmacie, et de nombreuses cartes népalaises encore un peu hermétiques… Si je pars, c’est qu’un ami de Philippe, Christophe Charpentier, qui vit la moitié de l’année au Népal depuis qu’il y a fondé une école, m’a tendue une perche que je ne pouvais refuser : celle de cheminer en sa compagnie et celle de Shandra, un dolpopa que Philippe avait rencontré en 2007, exactement dans les zones que nous rêvions d’arpenter à trois.

Fin août, de Katmandou, nous nous envolerons à l’Ouest complet du Népal pour Dhangadhi et le bout d’une piste, ici même où Philippe avait commencé à marcher pour son vol bivouac. Durant deux mois, nous marcherons sur un terrain que personne ne connaît, au moins jusqu’à Jumla. Nous aurons avec nous deux porteurs du coin que connaît Shandra, et je trouverai aussi une mule pour Lou (ou au pire embaucherai un autre porteur pour elle). Pour eux, le salaire que nous allons leur verser en trois mois de services loin des leurs les fait vivre une année entière. Nous marcherons à des altitudes assez élevées, entre 3000 et 5000 m, avec des passages de cols un peu plus hauts certainement. Après Jumla, nous continuons le sentier en terrain plus connu (pour Shandra du moins !), pour nous rendre à la frontière tibétaine, au village de Khomas, perché à 4500 m où Christophe a financé la construction de l’école. Nous pensons y arriver fin octobre. Nous comptons y rester le plus longtemps possible mais l’arrivée de l’hiver décidera pour nous… Allez voir le site Internet de notre association « Le chant des pistes » qui agit en faveur de cette école et des gens de Khomas : www.lechantdespistes.org J’essayerai d’aider, de partager un peu de pédagogie avec les professeurs, pendant que Lou apprendra le tibétain avec les enfants du village !!! J’aurai aussi le bonheur de pouvoir toucher à cette fameuse Montagne de Cristal, toute proche du village, que Philippe voulait atteindre en 2007, et qui lui avait été refusée, en fin de vol bivouac à cause de conditions météo trop dégradées. Puis, nous profiterons de la caravane de yacks de Khomas vers les plaines de Dunaï (où ils passeront l’hiver), pour redescendre nous aussi vers des milieux moins hostiles et finir notre marche à Pokhara. Seule avec Lou, je compte me rendre ensuite à quelques heures de pistes puis de chemin au nord, en direction des Annapurna, à la ferme de Suraya et Saraceuti Prasad Adhikari. Ils cultivent entre autre du café bio, et accueillent ceux qui veulent donner un coup de main en échange du gîte et du couvert. Nous nous poserons là jusque début janvier afin de profiter d’une vie de népalais, hindouistes cette fois-ci. Une bonne journée de trajet pour retourner à Katmandou, et nous nous envolerons pour être de retour le 3 janvier. Certainement plus vraiment nous même…


Pareil au nuage d’été qui, en harmonie avec le firmament et la terre, vogue librement dans le ciel bleu d’un horizon à l’autre, porté par le souffle de l’atmosphère, de même le pèlerin s’abandonne au souffle de la vie plus vaste qui le conduit au-delà des plus lointains horizons vers un but déjà présent en lui, mais encore caché à sa vue.

Lama Govinda, Le chemin des nuages blancs in Le léopard des neiges.

lundi 2 février 2009

Un site pour Philippe NODET, pourquoi ?

Philippe Nodet, passionné de parapente et de montagne, explorateur en vol bivouac et voyageur enthousiaste, vous-nous a fait partager ses vols fabuleux, ses joies et sa vision de la vie à travers de nombreux articles, récits et discussions enflammées.
Le 30 janvier 2009, lors d'un vol à St Hilaire, Philippe nous a quitté. Il laisse une petite Lou d'à peine 4ans et sa femme Mariette.
Amis, compagnons de cordée ou de vol, admirateurs de Philippe, ce site permet à ceux qui le souhaitent de s'exprimer.

Vos témoignages

Ce site est à votre disposition afin de recueillir vos messages. Lou et Mariette apprécieront certainement de pouvoir lire vos témoignages. Pour ceux qui préfèrent, un livre d’or est à votre disposition à l’école Prevol à Saint Hilaire du Touvet.
Vous pouvez ajouter ou lire vos témoignages en cliquant sur "commentaires". Vos messages seront publiés rapidement. Si vous rencontrez le moindre probleme, contactez nous en utilisant le lien contact sur la droite du site.